La question se pose lorsqu’il est question d’acheter des jouets aux enfants, allons-nous vers un jouet traditionnel ou vers un jouet électronique ? Les parents se posent la question, mais souvent c’est au final le désir de l’enfant ou celui de lui faire plaisir qui prime. L’achat du jouet est aussi tributaire de la pression sociale, de la pression commerciale et d’autres raisons encore. Une des raisons plus ou moins avouée est que les jouets électroniques sont si captivants que les parents trouvent alors du temps pour avoir d’autres activités ou tout simplement remplir les tâches quotidiennes. N’oublions pas qu’ils évitent aussi les conflits intra familiaux, à condition bien entendu que chacun ait le sien ! Voyez comme les voyages en voitures sont devenus paisibles et même si vous roulez pendant 4 ou 5 heures. Les jouets traditionnels, notamment les jeux de société ont l’inconvénient de mobiliser les parents, ce qui, au final, ne les arrange pas forcément. Le fait est que les jouets électroniques sont en première position dans les ventes, toutes catégories et tout âge confondus. Les attitudes hypnotiques des enfants face à ces jouets est quasi insoutenable du point de vue du neuropsychologue (plus d’explications lors de nos conférences). Une étude récente de J.-S. Radesky et al. publiée dans JAMA pediatrics fait le point sur le choix des jouets (électroniques, traditionnels et livres) dans leur lien avec le développement du langage du petit enfant (10 à 16 mois). La palme d’or revient au livre puis au jouet traditionnel ce qui en soit est compréhensible puisque les parents échangent beaucoup plus et plus richement verbalement lors de ces activités.
Source :
Jenny S. Radesky et al. (2015). Keeping children’s attention the problem with bells and whistles. JAMA Pediatrics.